Bilan août 2019 Lectures et séries TV

3 semaines de vacances en août, 3 lectures papier c'est équilibré 😀, beaucoup d'activités pendant les vacances donc pas beaucoup de temps pour plus de lectures. 2 lectures audio, une avant de partir et une pour la reprise (j'écoute mes livres audio en voiture quand je vais travailler). Un mois d'août fait uniquement d'auteurs français, ce qui est extrêmement rare pour moi avec 2 découvertes : Niko Tackian et Johana Guwtasson.

Séries TV même combat que le mois précédent : 3 en cours et 1 seule de terminée !

J'AI LU OU ECOUTE

Avalanche Hôtel de Niko Tackian chez Audible. Lecture audio 5h27. Edition Calmann-Lévy Noir.

Mon premier livre de l’auteur, la couverture superbement belle m’avait attirée au salon de Saint Maur en Poche et le résumé était assez attractif mais ... je suis quelque peu déçue par cette lecture et c’est toujours un peu difficile pour moi de donner mon avis quand il est plutôt négatif. Toutefois, il en faut bien pour tous les goûts.

“Janvier 1980. Joshua Auberson est agent de sécurité à  l’Avalanche Hôtel, sublime palace des Alpes suisses. Il enquête sur la disparition d’une jeune cliente avec un sentiment d’étrangeté. Quelque chose cloche autour de lui, il en est sûr. Le barman, un géant taciturne, lui demande de le suivre dans la montagne, en pleine tempête de neige. Joshua a si froid qu’il perd connaissance… et revient à lui dans une chambre d’hôpital. Il a été pris dans une avalanche, il est resté deux jours dans le coma. Nous ne sommes pas en 1980 mais en 2018. Joshua n’est pas agent de sécurité, il est flic, et l’Avalanche Hôtel n’est plus qu’une carcasse vide depuis bien longtemps. Tout cela n’était qu’un rêve dû au coma” ou pas…???

De prime abord, un thriller teinté de fantastique assez attirant mais en réalité pour moi un polar cousu de fils blancs alors que le thème sur la mémoire pouvait donner matière à approfondir cette histoire. L’histoire était prenante au départ mais l’accumulation de clichés et la rapidité de l’enquête avec un dénouement qu’on devine comme le nez au milieu de la figure bien avant la fin m’ont laissée perplexe.

J’ai du passer à côté de cette lecture et j’en suis désolée pour l’auteur qui est fort sympathique mais mon amie Alice Bouquine a, elle, de son côté adoré sa lecture donc, je vous laisse vous faire votre propre avis si ce livre vous faisait de l’oeil. De plus, il a reçu au festival Lisle Noir, le prix de la Ligue de l’Imaginaire 2019.

Avis : 2.5/5 

La vie secrète des écrivains de Guillaume Musso chez Calmann-Lévy. Lecture papier.

Je lis tous les Musso c’est comme ça, certains me plaisent, d’autres non. Je ne les possède pas forcément et ça ne me dérange pas mais celui-ci est bien à moi (j’ai rencontré l’auteur au salon de Saint Maur en Poche) et j’en suis ravie car j’ai été très très agréablement surprise par cette nouvelle intrigue: il y a une vraie intrigue, des thèmes intéressants et une grande originalité où l’auteur se met en scène...je ne peux en dire plus sans spoiler. Il y a une fin, même si elle est originale, elle ne m’a pas laissé sur ma faim ni perplexe comme souvent dans ses romans.

Au début, quand même,  j'ai eu peur de me retrouver dans un remake français de "L'affaire Harry Québert" (pourtant j’ai adoré ce livre de Joël Dicker) : un écrivain à succès reclus cachant un secret (Nathan Fawles), un jeune écrivain (Raphaël Bataille) qui veut approcher celui qu’il considère comme un exemple (l’écrivain reclus et acariâtre bien sûr), le corps d'une jeune femme retrouvé ; mais il s'agit d'une histoire totalement différente. Il y a 3 personnages principaux et la tournure concernant l’un d’eux est imprévisible, un choix de l’auteur qui surprend. Vous me direz qui est le 3ème personnage, une journaliste suisse (Mathilde Monney) qui vient l’air de rien faire quelques investigations. Ce triangle n’est pas amoureux et bien plus complexe qu’il n’y paraît. J’ai ressenti aussi un regard assez ironique sur le monde des écrivains, l’impression d’un jugement du milieu dans lequel il évolue sans pour autant le dénigrer mais en étant réaliste, j’ai eu l’impression qu’il voulait un peu remettre les choses en place mais ce n’est que mon ressenti, peut-être je me trompe complètement sur ses intentions et qu’il ne faut prendre cela que comme de la pure fiction. Je l’ai trouvé plus abouti dans ses thèmes abordés plus graves qu’à son habitude, plus de recherches (la guerre des Balkans, la vie des associations humanitaires).

Seul petit bémol, le  livre en lui-même est magnifique : la couverture, l'illustration, le choix du papier, la mise en page mais il apparaît comme un gros pavé, alors soit tu es fan des gros pavés et tu es déçu, soit cela te fait peur et tu as tort car cela est dû à l'épaisseur du papier, ainsi qu'à la mise en page ultra aérée et l’impression du texte en assez gros caractères. 

Avis : 4,5/5 

La Fille de la Plage d'Alexis Aubenque chez Hugo Poche. Lecture papier.

Ce livre d’Alexis n’était pas dans mes projets de lecture, pourtant je suis une grande fan de cet auteur mais comme ses livres de ses débuts (livres de science-fiction), je pensais que cette nouvelle série n’était pas pour moi, un peu trop new romance, young adult avec quand même une petite enquête mais bon...Puis Alexis Aubenque a su me convaincre au salon Saint Maur en Poche de lire sa nouvelle série plus lumineuse et, l’argument qui m’a fait capituler, il m’a demandé si plus jeune j’étais fan de la série Beverly Hills (l’originale bien sûr avec Dylan, Kelly, Brandon…) et oui j’étais fan...donc il fallait que je lise La Fille de la Plage. Effectivement dès les premières pages, la lectrice quarantenaire que je suis se retrouve plongée dans ses souvenirs de séries TV américaines : une jeunesse dorée qui roulent en Porsche ou Ferrari, la plage, le soleil, les histoires d’amours et ici Santa Barbara...Une bande d’amis, unis à la vie à la mort, qui ont chacun leurs soucis personnels se retrouvent à aider une jeune inconnue retrouvée sur la plage, apeurée, en danger de mort et ne voulant pas que la police soit prévenue.

C’est un livre pour l’été, pour la plage 😉, avec une bonne petite intrigue, une histoire touchante pour une des héroïnes (je ne peux rien dévoiler sans spoiler). La fin laisse une porte ouverte sur la suite, la suite il y a avec La Fille de l’Océan que je me réserve pour l’été prochain. Et oui, je vais me laisser tenter par la suite !

La Fille de la Plage est en fait un roman "feel good". L'auteur met de côté les codes du thriller purs et durs pour laisser place à un roman moins angoissant à lire, l’amitié est mise à l’honneur dans ce roman. On retrouve quand même la patte de l’auteur avec un petit clin d’oeil à ses autres romans, ici c’est au shérif de River Falls mais aussi au monde des bikers justiciers rebelles. J’adore qu’il fasse référence à ses autres livres, enfin à ses autres personnages qu’il sait si bien nous rendre réels, et je recherche toujours ce petit clin d’oeil quand je lis un de ses nouveaux livres, surtout Alexis, stp, garde ces clins d’oeil ! 

Pour conclure, ce n’est pas un coup de coeur mais une lecture agréable et touchante et surtout très différente donc je salue ce grand talent d’auteur que d’arriver à imaginer et écrire des histoires dans un style complètement nouveau et de convaincre ses lecteurs. Encore une nouvelle corde littéraire à son arc !

Avis : 3/5

Dans la Toile de Vincent Hauuy chez Hugo Thriller. Lecture papier.

Après 2 thrillers mettant en scène Noah Wallace, profiler, outre-atlantique (j’avais eu un gros coup de coeur pour le Tricycle Rouge), Vincent Hauuy nous offre un thriller à contre-pied des précédents: un thriller psychologique se déroulant au fin fond des Vosges, quasiment en huis clos dans un chalet en pleine forêt avec l’hiver approchant ! 

Dans la toile porte bien son nom, je vous laisse découvrir pourquoi et, oui Vincent, comme demandé à Saint Maur en Poche, j’ai bien été prise dans la toile !!

Pour ce thriller, l’auteur se met dans la tête d’une femme, une survivante souffrant de stress post-traumatique, avec une mémoire défaillante suite à la balle qu’elle a reçue dans la tête lors d’une fusillade et des angoisses difficilement gérables. Elle décide donc avec son mari de quitter Paris, pour une vie plus calme, entourée de la nature, dans un chalet vosgien magnifique. Mais ce n’est pas la sérénité qu’elle va trouver dans ce chalet, mais plutôt une ambiance anxiogène.

Avec une alternance de passages du passé (l’enfance de l’héroïne dans le Maine) et du présent, le lecteur va suivre progressivement cette héroïne et comprendre ses failles.

Il n'y a pas forcément un gros rythme dans l'intrigue, pas de scènes d’action (enfin très peu mais quand il y en a c'est assez flippant), mais plutôt une énorme tension, une ambiance où l’auteur sème le doute à chaque instant. Isabel a peur des voisins, des bruits, de son mari, d’elle-même mais nous, que devenons-nous dans cette histoire...ben je vous le dis : complètement parano !!!  En fait tout ce thriller repose sur le personnage d’Isabel qui est merveilleusement construit, je ne peux vous en dire plus car tout l'intérêt du livre donc de l’intrigue repose sur ce personnage. 

J’ai imaginé des fins mais toujours avec un doute, et effectivement le dénouement de l’intrigue et la fin sont totalement inattendus, j’ai presque eu envie de reprendre ma lecture depuis le début en me disant ce n’est pas possible j'ai dû rater un détail (des détails 😕)!!

Avis : 4,5/5 

Block 45 de Johana Gustawsson chez Hardigan Kobo by Fnac. Lecture audio 7h48.Editions Mylady Thriller et Bragelonne Thriller.
Block 46 est la première enquête d’Emily Roy et Alexis Castells. La première est canadienne et travaille à Londres en tant que profileuse. La seconde écrit des livres sur des criminels et, à l’occasion de la rédaction de l’un d’entre eux, elle a pu faire la connaissance d’Emily. Elle est française mais vit à Londres, tout comme l’auteure Johana Gustawsson que l’on aurait pu croire suédoise mais c’est son mari qui est suédois et qui lui a fait découvrir son pays.  Mais Johana c’est aussi une petite-fille de déporté, et  en parallèle de l’enquête d’Emily et Alexis, nous découvrons le récit d’Erich Ebner, jeune interne en médecine et déporté allemand, qui survit dans le camp de Buchenwald en 1944. Et dans ce camp, il n’y a pas que ceux qui meurent sous  les atrocités du régime nazis, ils y a ceux qui survivent malgré les tortures psychologiques et physiques et il y a le block 46.

Cela fait longtemps que je vois ce livre sur les réseaux sociaux avec de nombreux avis favorables mais je lis très peu de polars nordiques puis l’Allemagne avec en plus les camps de concentration ouh là j’avais vraiment peur de ne pas accrocher !! Quelle erreur ! Un gros coup de cœur pour l’auteur et ses 2 héroïnes ! Après l’avoir écouté grâce à une offre estivale, j’ai hâte de découvrir les 2 suivants et de les posséder en format papier.

Un thriller mêlant un tueur en série sévissant en Angleterre et en Suède, un rappel à l’Histoire avec le récit des atrocités des camps de concentration, des personnages intéressants et très bien travaillés dont un duo d’enquêtrices atypiques ça change et c’est rare (mise à part Rizzoli & Isles de Tess Gerritsen), des dialogues avec de l’humour, cela dédramatise un peu le sujet. Pour un premier roman la barre était haute ! Bravo, quelle réussite !

Avis : 5/5 

J'AI VU - SERIE TV

Chernobyl mini série TV de 5 épisodes d’1h minimum - OCS

Synopsis : 26 avril 1986, l’histoire vraie de la pire catastrophe causée par l’homme et de ceux qui ont sacrifié leur vie pour sauver l’Europe du drame. L’explosion d’un réacteur à la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, a de terribles conséquences sur le personnel de l’usine, sur les équipes de secours, la population et l’environnement.

Une série TV britannico-américaine inspirée du livre de Svetlana Alexievitch : “La supplication” et des cassettes de Valery Legasov, chimiste russe, qui a dirigé la commission d’enquête sur les causes de cette catastrophe nucléaire. D’ailleurs Jared Harris, l’interprète de Valery Legasov, est excellent dans ce rôle. J’ai regardé cette série comme un documentaire scientifique mais pour grand public avec une grande histoire humaine. Bien que j’ai eu du mal sur les 2 premiers épisodes, j’ai fini par être vraiment touchée et effarée par cette histoire. L’atmosphère de ce pays de l’Union Soviétique, les décors, la façon dont sont filmées les scènes, le jeu des acteurs tout est très bien retranscrit. C’est pesant, c’est austère et c’est si réel.

J’ai souvent été en colère en regardant les épisodes, en colère par la politique, les politiques, de l’époque, incapables de montrer au reste du monde et surtout aux pays de l’ouest, ses faiblesses. Allant consciemment demander de l’aide avec les mauvaises informations pour ne pas dévoiler l’ampleur de la catastrophe et leurs erreurs. Mais j’ai été aussi admirative du courage des hommes ordinaires qui ont fait de leur mieux au péril de leur vie pour que ce ne soit pas pire et qui ne sont, encore aujourd’hui, pas honorés en Russie!

Avis: 4/5